Dans la nature, ce
qui est symbole de sagesse, de dignité, est imposant. Le majestueux
ne s'applique guère aux insectes et si le roi des animaux est le
lion, l'éléphant, doté de plus grandes capacités intellectuelles,
nous apparaît comme plus philosophe. C'est ainsi que l'on trouve de
la noblesse dans les montagnes ou les océans et que les larges et grands
arbres centenaires appellent au respect. C'est sans doute en
partant de cette appréciation qu'Alpha Condé, chef de l'état
guinéen, compare la mort de Nelson Mandela à la chute d'un de ces
grands arbres. Dans un discours, il fait d'abord l'analogie entre
l'ancien président sud-africain et le baobab, « l'arbre à palabre
sous lequel tout le monde s'abrite » avant d'ajouter « le
baobab tombé et on se retrouve nus ».
Il existerait huit
espèces de baobab: six espèces à Madagascar, une en Australie et
une seule également sur l'ensemble du continent africain,
l'Adansonia digitata. Dernièrement des scientifiques auraient
découvert une deuxième espèce qui se mêlerait au digitata en
Afrique australe, l'Adansonia kilima. Cependant, les affirmations
avancées par les chercheurs qui ont exposé cette théorie
nécessitent d'autres investigations avant d'être acceptées par la
communauté scientifique.
Le baobab reste
défeuillé pendant des mois. Sa frondaison a lieu pendant la saison
humide, accompagnée de la floraison. La nuit, les fleurs s'ouvrent
complètement et sont pollinisées par les chauves-souris.
Attirées par l'odeur plutôt désagréable qu'elles dégagent, les
petits mammifères s'accrochent aux pétales et endommagent la corolle
en se régalant du nectar. À Madagascar, en plus des chauves-souris,
les lémuriens jouent de la même manière le rôle de pollinisateur.
La germination du baobab est délicate car les graines, très protégées, sortent
difficilement de la dormance. En brousse, elles sont ingérées par
de gros mammifères, comme l'éléphant qui est friand du pain de
singe, le fruit du baobab. La dormance est alors levée par la
digestion et la graine peut donc germer dans le crottin qui constitue
un terreau idéal.
J'ai planté
moi-même un baobab qui aura trois ans bientôt. Voici un croquis
réalisé alors qu'il n'avait que quelques semaines.
J'adore l'idée de la gestion par les éléphants!
RépondreSupprimerTrès chouette article en tous cas :)
Géraldine
Gestation, ce qui est fait une sorte de gestion si on peut dire!
RépondreSupprimerGéraldine
Buongiorno je suis le neveu de Vincent, on voulait savoir si ton baobab est encore vivant et la taille qu'il a.
RépondreSupprimerIl est encore vivant bien sûr! il est pas encore très grand, il mesure environ 60 cm.
RépondreSupprimerSalut vieux, je vois que tu n'as pas quitté l'Afrique artistiquement parlant.
RépondreSupprimerQue deviens-tu ?
Guillaume, ton ancien colloc