Le 14 mai 2009, le
président de l'OugandaYoweri Museveni déclarait :
“Les Américains
sont allés sur la Lune, les Russes aussi. Les Chinois et les Indiens
iront bientôt. Les Africains sont les seuls à être coincés ici.
Nous aussi devons y aller”.
En 2015, Mandla Maseko
devrait être le premier africain noir à aller dans l'espace. Cet
habitant d'un township près de Pretoria en Afrique du Sud a
remporté un concours organisé par une société privée américaine.
Le jeune homme âgé de 25 ans a gagné le droit de participer à un
vol qui le propulsera à 103 km d'altitude. Une hauteur d'où l'on
peut voir la terre et expérimenter l'absence de pesanteur. Il a
apprit l'heureuse nouvelle le 5 décembre dernier, quelques heures
seulement après le décès de Nelson Mandela.
"C'est comme si
Mandela m'avait dit: « j'ai fait ma course jusqu'au bout,
maintenant voici la torche, continue à courir, va et deviens le
premier Sud-africain noir dans l'espace »", a-t-il confié à
l'AFP.
En 1976, le maréchal
Mobutu, président du Zaïre (actuel RDC), signa un protocole avec la
société allemande OTRAG afin de créer une base de développement
et de lancement de fusées et de satellites dans la province de Shaba
(actuel Katanga). Le premier essai eut lieu en 1977 avec le lancement
d'une petite fusée à 20 km d'altitude. L'année suivante, un nouvel
engin atteignait 30 km d'altitude mais le troisième lancement
projeta la fusée dans le décor juste après le décollage devant
les yeux du président Mobutu. Ce fut le dernier tir de la société
au Zaïre qui déplaça ses activités en Libye. Dans ce contexte de Guerre froide, les Russes ne voyaient pas d'un bon œil ces
expériences dans le bastion africain de l'impérialisme et firent
pression sur Kinshasa. Ce fut ensuite au tour des États-Unis de ne
pas se ravir de la présence de la société en Libye et l'OTRAG
arrêta son activité en 1987.
Aujourd'hui, différents
pays africains ouvrent des observatoires et des centres de recherche
et de développement spatiaux.
Si l'Afrique du Sud reste
pionnière dans le domaine, le Nigeria et l’Égypte ont déjà
placé quatre satellites en orbite, l'Algérie deux, et l'Angola
s’apprête à construire son premier satellite de communication.
Mais si l'Afrique commence
à poser ses repères dans l'espace, elle en reçoit aussi les
déchets. C'est ainsi qu'en juillet dernier trois débris spatiaux
sont venus s'écraser au Zimbabwe. Il s'agissait de fragments d'une
fusée américaine envoyée dans l'espace en 1975.
L'art d'évoquer des sujets aussi différents que passionnants, j'ai encore une fois adoré cet article!
RépondreSupprimerGé.
Il n'est en effet pas trop tard pour, qu'enfin, l'Afrique rejoigne la grande tribu des Hommes ayant volé au delà des étoiles, comme le racontait, précurseur, ce célèbre griot sénégalais.
RépondreSupprimerAyant formé plusieurs ingénieurs de la NASA, avec à mon actif la conception de nombreux satellites, je suis bien placé pour savoir qu'hélas, l'Afrique reste dépendante des autres continents pour mettre un africain en orbite.
Bon vol à toi, Mandla, celui qui vit dans deux éléments!